Les Autrichiens sont-ils encore nostalgiques de l’époque des Habsbourg?

L’histoire et comment elle influence la société actuelle : on continue dans la lancée des questions posées avec Dollfuss, avec aujourd’hui un chapitre de leur histoire nettement plus apprécié des Autrichiens…

Le mémorial Sissi du Volksgarten, parfaitement situé entre la chancellerie fédérale, le parlement autrichien et le Burgtheater (en arrière-plan).

À Vienne, ancienne capitale de l’empire austro-hongrois et aujourd’hui celle de la bien plus petite République d’Autriche, le passé et surtout celui de la grande époque des Habsbourg est très présent : dans les monuments, les noms de rue ou sur les vénérables enseignes de certains commerces, qui se targuent encore d’avoir été, il y a plus d’un siècle, les fournisseurs de la cour. Sans parler de certaines survivances socioculturelles, comme la possibilité pour les hauts fonctionnaires d’obtenir, à vie, le titre de Hofrat, conseiller de la cour. Il convient alors d’utiliser ce titre officiel lorsqu’on leur adresse la parole…

Les Autrichiens qui vivent à l’ombre de toute cette splendeur passée sont-ils encore nostalgiques du „monde d’hier“, comme l’écrivain Stefan Zweig en son temps et, pour sa part, de manière bien compréhensible ? C’est la question que m’a posée Accents d’Europe. Le résultat ? Une recherche dans les rues de Vienne et dans les pages de livres d’histoire, diffusée le 2 mai dernier : www.rfi.fr/fr/podcasts/accents-d-europe/20230502-les-sicules-ce-peuple-de-gardes-fronti%C3%A8res-en-roumanie

Qu’advient-il de Sissi à 40 ans ?

C‘est probablement l‘Autrichienne la plus célèbre du monde, son effigie décore un nombre incalculable de cartes postales, magnets, porte-clefs et tous les autres gadgets affectionnés des touristes. Mais elle occupe aussi une place de choix dans le cœur de nombre d‘Autrichiens : Élisabeth d‘Autriche et de Hongrie, dite „Sissi l‘impératrice“, qui a vécu pendant la seconde moitié du XIXème siècle.

Déjà très scrutée par le public de son vivant – on parle aujourd’hui de la première „popstar“ royale – une trilogie de films réalisée dans les années 1950, par Ernst Marischka avec l‘actrice Romy Schneider, fera d‘elle, deux générations plus tard, une icône.

Un long métrage très attendu vient maintenant offrir un contrepoint actualisé, plus sombre, à cette image kitsch, dans la foulée du Spencer de Pablo Larraín sur la britannique Lady Di – le film Corsage est sorti jeudi dernier dans les salles autrichiennes. On retrouve Sissi à ses 40 ans, toujours prisonnière de son corset… L’interprétation de la Luxembourgeoise Vicky Krieps a reçu le prix « Un certain regard » au festival de Cannes.

Mon papier en fin d’émission, dans Accents d’Europe, hier : rfi.fr/fr/podcasts/accents-d-europe/20220713-le-r%C3%A9chauffement-agricole

La bande-annonce du film : youtube.com/watch?v=OhXztpHZx7o

La belle chanson de Camille qu’on entend dans le film : youtube.com/watch?v=Z-YaTKXBNVY

Avec Sissi au château : le marketing du conte de fée à Merano

D’autres nouvelles de mon voyage au Tyrol du Sud !

Celine et SissiEn Autriche, 120 ans après sa mort, la figure de l’impératrice Elisabeth est toujours omniprésente. Symbole de la grandeur passée de l’empire austro-hongrois, sa beauté et son destin tragique l’ont fait entrer dans la légende, ainsi qu’une trilogie de films, dans les années 50, avec l’actrice Romy Schneider. Et la fascination dépasse les frontières. Au Nord de l’Italie, dans une région qui appartenait autrefois à l’empire des Habsbourg autrichiens, la petite ville thermale de Merano a fondé sa célébrité sur l’impératrice, qui aimait venir s’y reposer. Je m’y suis rendue et j’ai rencontré Sissi… en personne, ou presque.

Mon reportage a été diffusé hier par Accents d’Europe sur RFI et il est à ré-écouter, en cliquant sur la flèche en haut à droite de l’image, ici : www.rfi.fr/emission/20181123