Entre 2016 et 2018, le conservateur aurait utilisé de l’argent public pour s’acheter une couverture favorable dans les médias et asseoir sa carrière. Une situation qui compromet la stabilité de la coalition au gouvernement.
L’atmosphère était tendue depuis des semaines, quelque chose se préparait en cachette, un parfum de scandale planait déjà à Vienne. Mercredi, l’affaire a finalement été exposée au grand jour, et à grand fracas. A six heures du matin, la chancellerie fédérale, siège du chef du gouvernement autrichien, a fait l’objet d’une perquisition, en même temps que le ministère des Finances et la centrale du parti conservateur, celui du chancelier Sebastian Kurz. Le parquet anti-corruption autrichien a ouvert une enquête contre Kurz et plusieurs de ses proches. Une situation exceptionnelle en Autriche, un pays qui a pourtant connu une série de remous politiques intenses ces dernières années.
A l’époque où il n’était encore que ministre des Affaires étrangères, […]
Sebastian Kurz aurait détourné des fonds publics pour s’acheter une couverture favorable dans les médias, si l’on en croit les enquêteurs. Cette thèse est étayée par des échanges de textos incriminant entre les suspects, auxquels les procureurs ont eu accès dans le cadre d’une enquête sur d’autres faits de corruption supposés au sommet de l’Etat, déjà en cours depuis des mois. Kurz, comme les neuf autres accusés, dément. Mercredi soir, à la télévision autrichienne, le dirigeant de 35 ans se posait en victime d’une justice partiale qui lui en voudrait personnellement.
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L’affaire actuelle tourne autour d’une pratique autrichienne qui fait depuis longtemps débat. […]
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