L’Autriche a une chancelière… et redécouvre son président

Ce lundi matin, le président de la République autrichienne, Alexander Van der Bellen, a intronisé le gouvernement de transition qui sera mené par Brigitte Bierlein. Une femme prend, pour la première fois, la tête de l’Autriche. Mais est-ce que le président va retourner dans l’ombre ? Ces derniers jours, l’ancien écolo avait pris les choses en main, avec un certain succès. Extrait de mon article pour Libé :

A la faveur de l’Ibizagate, qui a fait tomber le gouvernement de droite et d’extrême droite, l’ancien chef des Verts autrichiens, jadis parcimonieux dans son expression, est sorti de son rôle protocolaire pour se poser en garant de la Constitution.

Il a pris le temps de se rendre aux obsèques du champion de F1 Niki Lauda. Et de se laisser prendre en photo alors qu’il promenait son chien sur les pelouses publiques devant la Hofburg, le palais présidentiel viennois. Tout en gérant depuis deux semaines une crise gouvernementale inédite dans l’histoire moderne de l’Autriche. Alexander Van der Bellen, le président dont on croyait le rôle purement symbolique, est la grande révélation du moment en Autriche. Il a repris en main la gestion de la République depuis la destitution du chancelier Sebastian Kurz, lundi dernier, avec une adresse souveraine et un esprit de consensus largement salués dans le pays. L’ancien chef des Verts autrichiens est le grand gagnant de la crise.

Ce lundi, Alexander Van der Bellen doit introniser un gouvernement technique intérimaire. Il reviendra à celui-ci d’expédier les affaires courantes, en attendant qu’un nouveau chancelier sorte des urnes, après les législatives anticipées attendues pour septembre. Celles-ci ont été décidées à la suite du scandale dit «d’Ibiza».

[…]

Une femme à la chancellerie

L’équipe qui devrait prêter serment ce lundi a été choisie par le Président. C’est une prérogative exceptionnelle : alors que le jeune Sebastian Kurz devenait le premier chancelier de la Seconde République autrichienne renversé par des députés, Alexander Van der Bellen devenait, à 75 ans, le premier président à pouvoir nommer lui-même un gouvernement. Pour le diriger, il a finalement opté, en accord avec les partis au Parlement, pour une ancienne présidente de la Cour constitutionnelle, Brigitte Bierlein.

Ce choix d’une femme, la première chancelière pour la petite république alpine, est un geste symbolique de la part de l’écologiste libéral Van der Bellen. […]

La suite sur le site de Libération : liberation.fr/planete/2019/06/03/van-der-bellen-president-autrichien-revele-par-la-crise-gouvernementale_1731199

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