Une élection législative se tiendra en Autriche le 15 octobre. Le ministre sortant des Affaires étrangères et de l’Intégration, le jeune conservateur Sebastian Kurz, fait la course en tête dans les enquêtes d’opinion, en particulier grâce à des propositions très fermes à l’égard des réfugiés et migrants.
Sebastian Kurz voudrait exclure les étrangers, même ressortissants de l’Union européenne, du système social autrichien pendant 5 ans. Il se propose également de verser des minimas inférieurs aux réfugiés et des allocations familiales inférieures pour les enfants vivant à l’étranger. Avec ses positions très à droite sur l’immigration, le ministre des affaires étrangères et candidat à la chancellerie ne s’inquiète pas de défier ses partenaires européens.
Cet été, le jeune espoir du parti conservateur s’était déjà mis à dos des associations humanitaires internationales en mettant en cause les sauvetages en mer, qu’il accuse de favoriser l’immigration en Méditerranée, un de ses thèmes de campagne privilégiés. Il n’a pas non plus reculé devant la polémique annoncée lorsqu’il a appelé de ses vœux, en juin, la fermeture des crèches privées d’orientation musulmane, perçues comme l’incubateur d’une « société parallèle » peuplée d’extrémistes.
Et ça marche ! Ces positions trouvent un écho positif, puisque Sebastian Kurz a dérobé, avec 33 % d’opinions favorables, la pôle position dans les sondages au FPÖ. Ce parti d’extrême-droite crie pour l’instant au plagiat pour ces projets qui semblent effectivement tout droits sortis de son propre programme, mais il peut se consoler car, si Sebastian Kurz devenait chancelier, il pourrait bien choisir de le faire à la tête d’une coalition avec le FPÖ.
Ma Carte postale à la fin de « La semaine de l’Europe », à écouter sur le site de la RTBF : www.rtbf.be/auvio/emissions/detail_la-semaine-de-l-europe?id=592&t=1993